Trois ans... et rien.
Il y 3 ans jour pour jour, j'étais sur le chemin du retour... ma première IAD s'était idéalement passée.
Une journée très riche en émotions. Je crois que j'y voyais comme la concrétisation d'un rêve, ce qui quelques mois auparavant, nous paraissait irréalisable se réalisait: cette virée belge nous offrait la possibilité d'avoir un enfant ensemble.
Je revenais de chez nos voisins, le coeur rempli d'espoir, persuadée que ce bonheur viendrait rapidement s'annoncer et que pour le Noel suivant, nous serions un de plus autour du sapin.
Quinze interminables jours d'attente qui se soldent par un échec. Et pendant ce temps, Princesse Rikiki s'installait tranquillement dans le ventre de sa maman.
Les mois, les années, les tentatives se sont succédées, l'émotions des premières fois a laissé place à une certaine lassitude, une forme de "routine"... Non pas que j'ai baissé les bras et cessé d'y croire lors des derniers essais. Mais je crois que pour me (nous) protéger, j'ai préféré garder une certaine distance avec ce qui pouvait se passer en moi. Je me suis forgée une sorte de carapace "anti déception".
Trois ans plus tard, aucune ombre positive n'est venue nous donner un infime espoir, je fini par croire que ce bonheur n'est pas pour nous. Quelle suite donner à cette Aventure?
Et si finalement, nous apprenions à vivre en abandonnant ce projet. Accepter que jamais notre maison ne résonne des cris, des pleurs, des joies... d'un Petibou à nous, admettre que jamais cette chambre ne soit occupée et que tous ces petits pulls, brassières, bonnets... ne soient jamais habités.
Continuer à vivre avec ce manque, mais heureuses tout de même. Nous sommes bien toutes les deux, nous nous aimons, les sources de bonheur et de satisfaction sont nombreuses... j'aime ma vie!
Mais ne regretterons nous, tout de même pas, un jour (lorsque l'horloge biologique aura sonné le signal d'alerte!), de ne pas être allées plus loin, de ne pas avoir tenté autre chose...
Parce que, qu'est ce qui m'empêche de penser que la prochaine tentative serait peut être la bonne, qu'une FIV serait la solution à notre bonheur (mais pas à celui de notre compte en banque malheureusement!)!?!
Se résigner ou s'obstiner?